Quand le partage redéfinit l’inclusion

Et si vivre ensemble devenait une expérience d’inclusion et d’épanouissement pour tous ? C’est le pari du dispositif In Cité, des habitats partagés où des personnes en situation de handicap sensoriel expérimentent une nouvelle façon de vivre ensemble. Porté par des acteurs engagés, ce projet mêle solidarité, autonomie et innovation sociale.

À la tête de cette initiative, les gestionnaires d’établissements jouent un rôle déterminant. Ils apportent un appui stratégique et relaient les besoins au conseil d’administration, garantissant un suivi rigoureux. « Si des questions ou problèmes émergent, ils sont remontés pour soutenir les projets », explique un responsable. Cette coordination permet de développer des initiatives inclusives telles que des ateliers et des activités adaptées.

Selon Chantal, une monitrice de la Maison de Camille à Sauveterre de Guyenne (33), les effets positifs sont visibles : « On voit un épanouissement, des liens qui se tissent entre des personnes qui ne se seraient jamais regroupées, même en vivant à proximité. » La maison favorise les échanges et le partage, une dynamique inédite qui enrichit tous ses habitants. Cependant, cette vie collective exige aussi une vigilance constante : « Il arrive que des conflits éclatent comme il y a deux jours. Il faut savoir les gérer rapidement, apaiser les tensions en déployant beaucoup d’énergie », admet-elle.

Ludivine Rateau, co-initiatrice du projet, raconte l’origine de cette initiative : un logement pour personnes lourdement handicapées à Nansouty (un quartier de Bordeaux). Un sondage réalisé par l’équipe révélait que 70% des personnes concernées voulaient vivre comme tout le monde. Après deux ans d’expérimentation, le concept a pris forme grâce à une solidarité inter-associative. 

In Cité prouve que vivre ensemble est une force. Avec cette maison et des projets annexes, il ouvre la voie à une inclusion durable et humaine, vecteur d’une grande innovation sociale.

Nalhia Rochette

In Cité